Le président de la République, Kaïs Saïed a donné un discours, lundi 13 décembre 2021, où il a annoncé plusieurs mesures et une feuille de route pour les mois à venir :
-Le maintien du gel de l’Assemblée des Représentants du Peuple jusqu’ à la tenue d’élections anticipées.
-La tenue d’une série de consultations populaires directes et à travers une plateforme en ligne à partir du 1er janvier 2022. Celles-ci prendront fin à la date du 20 mars 2022.
-La création d’une commission chargée de réunir les propositions et les idées résultant des consultations. La commission doit présenter les résultats au mois de juin 2022.
-La présentation du projet de révision de la Constitution par référendum le 25 juillet 2022
-La tenue d’élections législatives anticipées le 17 décembre 2022.
-L’élaboration d’un décret relatif à la réconciliation pénale tel qu’évoqué depuis 2012 prenant en considération le système de classification selon l’infraction et les zones les plus pauvres.
-La traduction devant la justice de tous ceux qui s’étaient rendus coupables d’atteinte à l’Etat et à son peuple.
Suite aux décisions annoncées, par le président de la République Kaïs Saïed, les personnalités publiques et politiques ont commencé à publier leurs réactions sur les réseaux sociaux.
Le député Attayar, Nabil Hajji s’est demandé si Kaïs Saïed ne devrait pas admettre et annoncer ouvertement qu’il dissout le Parlement. « S’il ne le fait pas car la constitution ne le lui permet pas, alors il faut lui rappeler que les dispositions exceptionnelles ne lui permettent pas non plus d’amender la constitution et il compte quand même le faire. Alors de qui a-t-il peur ? », a écrit le député.
L’ancien dirigeant d’Ennahdha et ancien ministre de la Santé, Abdellatif Mekki, a appelé les Tunisiens à « sauver leur pays », affirmant que Kaïs Saïed combattra tous ceux qui ont un avis différent du sien et qu’il le prouve en se retournant contre ceux qui l’ont soutenu et qui ont fini par se rétracter.