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Agbéyomé Kodjo, candidat à l’élection présidentielle togolaise : « l’expérience au service de l’espérance »

Le Pointtn- Après avoir occupé les postes de Premier ministre, de Président de l’Assemblée nationale et campé plusieurs mandats de ministres d’Etat, Agbéyomé Kodjo, sera donc candidat à l’élection présidentielle de 2020, pour le compte du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement togolais (MPDD).

Un homme d’État togolais, né le 12 octobre 1954 , Premier ministre du 31 août 2000 au 29 juin 2002 a été investi  par les militants et sympathisants du Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD) comme candidat à la présidentielle avril 2020.

L’ancien Premier ministre place sa candidature sous le signe de l’expérience au service de l’espérance. M.Kodjo fait le serment de sortir le Togo du chaos à son élection et de garantir un apaisement national. « J’ai connu comme nombre de mes compatriotes sur mon chemin de vie, l’injustice, des fausses accusations, le dénigrement à des fins politiques et la prison, et m’engage comme première mesure d’apaisement national, à libérer tous les détenus politiques dont Kpatcha Gnassingbé », a déclaré  M. Kodjo.

L’homme politique laisse entendre qu’au lendemain de sa victoire à la présidentielle, il fera adopter une « nouvelle Constitution » à même de rassembler tous les Togolais. Il compte également mettre en place des Institutions fortes « que personne ne pourra manipuler ni subjuguer ».

Pour le président national du MPDD, la prochaine échéance électorale constitue pour toutes les forces démocratiques un défi qu’il faut relever. Car l’immense majorité des concitoyens sont dans une situation d’urgence sociale absolue et dans une profonde détresse économique et sociale.

le président du MPDD qui se croit « l’homme de la situation », promet qu’il mettra en place une diplomatie qui protégera l’indépendance nationale. Il envisage signer des traités et conventions dans l’intérêt du pays.

«L’appartenance aux organisations internationales telles que la CEDEAO, l’UEMOA, l’ONU ou la Francophonie permettra de préserver les intérêts du Togo», a-t-il noté.

Le candidat Agbéyomé Kodjo promet aussi de régulariser la situation des corps habillés du pays. Aux journalistes, il envisage d’augmenter la dotation du budget des médias et bâtir une maison des médias « digne de la maison du 4em pouvoir».

Au passage, l’ancien président de l’Assemblée nationale compte également revaloriser le SMIG. Il prévoit installer des bornes wifi gratuites dans les lieux publics et dans toutes les agglomérations du pays.

Toutefois, notons que la candidature de Dr Agbéyomé Kodjo est à titre «conservatoire». L’homme n’abandonne pas son désir de voir l’opposition togolaise réunie derrière un seul candidat pour affronter le régime RPT-UNIR en 2020.

UN CV très riche

Kodjo est né à Tokpli , dans la préfecture de Yoto , en 1954; ses parents étaient Dossou Kodjo et Kédjé Flora Dosseh. Il a étudié en France et a reçu un diplôme en gestion organisationnelle de l’ Université de Poitiers en Janvier 1983.

De retour au Togo, Kodjo a été directeur commercial de la SONACOM de 1985 à 1988 avant que le président Gnassingbé Eyadéma ne l’ait nommé au gouvernement comme ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture le 19 décembre 1988. Il est resté à ce poste jusqu’en septembre 1991, lorsqu’un gouvernement de transition dirigé par le Premier ministre Joseph Kokou Koffigoh a pris ses fonctions. Il a été nommé ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité en septembre 1992, mais Koffigoh l’a limogé, aux côtés d’un autre membre du Rassemblement du peuple togolais (RPT), ministre des Communications et de la Culture, Benjamin Agbéka.le 9 novembre 1992 Kodjo et Agbéka, avec le soutien de Eyadéma, ont refusé de quitter le gouvernement, malgré les protestations et l’intention de Koffigoh de saisir la Cour suprême; Kodjo est resté en poste jusqu’en février 1993, date à laquelle il est devenu directeur général du port autonome de Lomé.

Kodjo a été pendant plus de six ans directeur général du port autonome de Lomé. Lors des élections législatives de mars 1999 , il a été élu à l’ Assemblée nationale comme candidat du RPT dans la troisième circonscription de la préfecture de Yoto. Il était le seul candidat et avait obtenu 100% des suffrages. Après l’élection, il a été élu président de l’Assemblée nationale en juin 1999. Après un peu plus d’un an à ce poste, le président Eyadéma a nommé Kodjo Premier ministre le 29 août 2000, en remplacement de Eugene Koffi Adoboli après Adoboli a été battu lors d’un vote de censure.

Kodjo a déclaré le 30 août 2001 que la Constitution devrait être modifiée pour permettre à Eyadéma de briguer un troisième mandat en 2003. Bien que Kodjo ait été largement supposé être le successeur prévu de Eyadéma après sa nomination au poste de Premier ministre, il est entré en conflit avec Eyadéma. Eyadéma l’a démis de ses fonctions de Premier ministre le 27 juin 2002, apparemment en raison de divergences au sein du RPT. Il a rapidement quitté le Togo .

Après avoir quitté le Togo, Kodjo a vécu en exil en France et à partir de là, il a poursuivi ses critiques sur Eyadéma.

Après le décès d’Eyadéma, il est rentré au Togo le 8 avril 2005. En septembre 2005, il a formé un nouveau parti, l’ Alliance démocratique pour la patrie (connue simplement sous le nom d’Alliance), avec Dahuku Péré.

S.R

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