En remplacement de l’EX premier ministre ESSID, B.C.S exposait le principe qui l’a poussé à porter le nom de Y.C qui devrait être un Super Man, rassembleur, fédérateur capable de sauver la Tunisie de la crise économique et sociale.
Le nombre élevé d’incompétents qui hantent nos assemblées parlementaires ou nos ministères (j’ignore charitablement l’ectoplasme de Carthage, dont l’incompétence mériterait d’être déposée et exposée au pavillon de Bardou), montre que le principe s’applique aussi au politique, ce qui au passage explique en grande partie l’état de délabrement dans lequel se trouve notre pays. Beaucoup de politiciens ont d’ailleurs littéralement pulvérisé leur seuil d’incompétence avant même d’avoir atteint le poste qu’ils occupent aujourd’hui. Une Salma Elloumi par exemple, porte parole méritée de la « bravitude », fut une piètre ministre de tourisme dont les réalisations ne sont pas mieux celles de la danseuse de KARBOUL, une désastreuse politicienne et une ministre catastrophique.
Youssef Chahed, quant à lui, a atteint son seuil d’incompétence lorsqu’il est devenu ministre. L’occupant de Carthage que je me suis permis de surnommer affectueusement « le taré du troisième étage » a porté l’incompétence à un niveau stratosphérique. Parfaitement incapable de limiter le ralentissement économique ou de juguler le chômage, le Ministricule s’est borné à retranscrire scrupuleusement les directives des Ghannouchettes qu’il trouvait le matin sur son bureau ou bien par des messagers. Comment expliquer, même si quelques frémissements médiatiques pourraient laisser supposer un retournement du Système en faveur des Bejboujettes, comment expliquer donc que le Système lui offre sur un plateau cette promotion au grade de premier ministre de la République « tunisienne » ?
Les tunisiens n’arrivent pas encore à oublier comment Y.C avait donné en offrande Neji JALLOUL aux voyous de l’UGTT pour leur permettre de bien fêter leur transformation. Ainsi, Y.C a su accumuler la traitrise à l’incompétence.
A mon humble niveau, j’oserai dire « sublimation percutante » ce type de « promotion » paradoxale. La sublimation percutante aurait pour but, selon les analystes intelligents, de « tromper les gens qui ne font pas partie de la hiérarchie », autrement dit du Système. Lorsque ce but est atteint, alors, la manœuvre est réussie.
Mais en quoi les gens seraient-ils trompés par cette « manœuvre » en faveur de YOUSSEF ?
La condition sine qua non de la promotion de l’incompétent est que son nouveau poste ne requiert aucune compétence réelle. De fait, Y.C, aura un poste sans réel pouvoir de décision puisqu’il accepte que l’essentiel des compétences relatives à sa fonction soit délégué à Carthage et aux pouvoirs oligarchiques de Montplaisir. Comme tous les sublimés, Y.C fera de la figuration, des discours creux et laissera les « vrais travailleurs » (les Ghannouchettes et les Bejboujettes) faire tranquillement leurs petites affaires.
Le peuple est donc trompé parce qu’il se figure que la promotion est le résultat de la compétence du promu alors qu’elle est d’abord due à son incompétence. Le Système a choisi Y.C non pas malgré son incompétence mais en raison de son incompétence. Le peuple ignore que Y.C sera, comme un TOUTOU, un sublimé qui laissera ses « protecteurs » non élus décider de l’avenir du pays. Le peuple est trompé parce qu’ainsi la « hiérarchie » se maintient : eux en haut, lui en bas.
Y.C est candidat à la sublimation parce qu’il sait que le poste qu’on lui promet a été vidé de sa substance. C’est un poste « non productif » tout à fait adapté à un incapable préférant figurer plutôt que gouverner. Loin de lui, donc, toute volonté de récupérer la moindre parcelle de pouvoir régalien. C’est ce qui le rapproche des autres candidats à la sublimation et l’oppose à une Abir MOUSSY qui, préférant gouverner plutôt que figurer, ne cache pas sa volonté de redonner à la Tunisie les « souverainetés »abandonnées. Le Système ne l’entend pas ainsi et fera tout pour mettre sur le devant de la scène un incompétent qui le laissera tranquillement faire sa petite tambouille. Le peuple se laissera-t-il tromper par la sublimation percutante qui se prépare ? Après tout, le principe n’exclut pas que les peuples atteignent eux-aussi leur « seuil d’incompétence vitale » !
Par
Tarek ABDELLATIF