En effet, ces augmentations abusives et non justifiées auront des conséquences graves sur le secteur du tourisme et tout particulièrement sur les agences de voyages exploitant des parcs roulants et qui prennent leurs engagements tarifaires avec leurs partenaires à l’étranger plusieurs mois à l’avance.
La rentabilité de ces entreprises se voit sévèrement menacée par ces augmentations imprévues dont les conséquences toucheront non seulement les emplois mais aussi la compétitivité de la destination, et sa crédibilité.
L’investissement dans le secteur du transport touristique et l’acquisition de matériel roulant passent depuis quelques années par une période d’incertitude et par des difficultés que les professionnels peinent à surmonter malgré les efforts et les sacrifices réalisés pour faire face aux difficultés : coûts d’achat prohibitifs, lourdeur administrative, choix, monopoles et inadéquation des lois et des réglementations avec leurs besoins professionnels. Cette décision démontre que le gouvernement n’est pas à l’écoute et ne se soucie guère du devenir de cette activité vitale dans le secteur du tourisme. Il ne fait que rajouter encore des mesures décourageantes pour tout investissent et dissuasives pour tout effort de croissance.
La fédération appelle donc le gouvernement à assumer toutes ses responsabilités face aux conséquences néfastes sur le secteur du tourisme en prenant la décision d’annuler la dernière augmentation et en s’engageant à geler les tarifs du carburant pour le reste de l’année 2019.
La fédération s’activera à présenter ses doléances et à exprimer son opposition à de telles décisions à toutes les instances concernées, au plus haut niveau du gouvernement et à l’Assemblée des Représentants du Peuple.
La fédération appelle ses adhérents à s’unir pour faire face aux menaces pesant sur leur avenir et celui de leurs employés et annonce sa solidarité avec tous les autres secteurs touchés. Nous nous joindrons à tout mouvement de protestation pacifique et responsable au cas où le gouvernement refuserait de revenir sur sa décision.
Vive la Tunisie, vive le tourisme tunisien !
