Le Carthage, avec 400 à 500 passagers à bord, n’est pas parti à 16 h de Marseille pour Tunis ce 10 octobre, saisi par l’armateur grec du porte-conteneurs CSL Virginia.
Cyprus sea-lines (CSL), l’armateur du porte-conteneurs percuté le 8 octobre par le roulier Ulysse de la Compagnie tunisienne de navigation (CTN), a obtenu dans la journée de ce 10 octobre la saisie conservatoire à Marseille du ferry Carthage de la même CTN. Ne pouvant pas saisir l’Ulysse, CSL essaye d’obtenir rapidement une lettre de garantie du P&I Club de la CTN en bloquant un autre de ses navires.
Les avocats de la CTN et de son assureur se démènent néanmoins pour obtenir une levée très rapide de la saisie. « Il est encore espéré que le ferry puisse quitter Marseille dans la nuit », indique au marin une partie prenante de ce dossier.
Une météo moins favorable
En mer, la météo moins favorable pourrait commencer à poser des difficultés aux deux navires encastrés. Un phénomène d’éperon pourrait mettre en difficulté la flottabilité de l’Ulysse dont on voit, sur les images sous-marines de la Marine nationale (ci-dessous), à quel point il est enfoncé dans le flanc du CSL Virginia.
Les autorités françaises ont engagé une enquête confiée, sous l’autorité du procureur de la République de Marseille, aux gendarmes maritimes suite à la pollution provoquée par l’accident mais ne sont pas compétentes pour la collision en tant que telle, survenue dans les eaux internationales. C’est aux États du pavillon – en l’occurrence la Tunisie et Chypre – de mener l’enquête pour comprendre ce qui s’est passé le 8 octobre au matin à la passerelle de l’Ulysse. Le Cross La Garde a été informé que le roulier tunisien naviguait à 19 nœuds juste avant la collision.
Thibaud TEILLARD