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Il faut arrêter la pratique d’emprunter du FMI pour rembourser les salaires

Aujourd’hui, les dépenses de l’Etat sont en train de s’aggraver d’une année à une autre. La majeure partie de ces dépenses est affectée aux salaires et non aux investissements et pour financer ses dépenses l’Etat a fait recours à l’endettement surtout extérieur provenant principalement de la FMI et de la Banque Mondiale

Evolution du budget de l’Etat depuis la Révolution

Structure des dépenses de l’état

Evolution du déficit budgétaire et de l’endettement public

Récemment, le chef du gouvernement Elyés Fakhfakh a affirmé que son gouvernement est contraint de collaborer avec le FMI. En effet, il a indiqué que le taux d’endettement alarmant qui a atteint 80% ainsi que les différentes contraintes actuelles notamment celles liées aux  rémunérations des salariés obligent le gouvernement à négocier avec le FMI pour honorer ses engagements.

Mais, la BM et son jumeau le FMI ont systématiquement prêté à des États afin d’influencer leur politique. L’endettement extérieur a été et est encore utilisé comme un instrument de subordination des débiteurs. Il faut garder à l’esprit que la BM et son jumeau le FMI ne peuvent résoudre les problèmes qu’ils sont supposés résoudre, mais au contraire les aggravent et les multiplient.

Comment notre cher pays va-t-il remboursé ces dettes, si le nouveau gouvernement ne procède pas aux réformes nécessaires ?

Il faut choisir entre réformer les entreprises publiques ou soumission au FMI et à la Banque Mondiale.  

Parmi les réformes qui urgent :

  • réduire la masse salariale et rationaliser les recrutements ;
  • améliorer la gouvernance des entreprises publiques et améliorer leurs rentabilités ;
  • opter pour la transformation digitale de l’administration, lutter contre la corruption, les agissements hors la loi (Ex : pot de vin) et les détournements des biens de l’État ;
  • redressement de la situation de la Compagnie de phosphate de Gafsa (CPG) et retour à la production ; et
  • rétablir les équilibres macroéconomiques, surtout le déficit commercial, en stoppant toute forme d’importations anarchiques et en relançant l’export surtout dans les secteurs porteurs tel que l’agriculture et les énergies renouvelables.

Amine BEN GAMRA

Expert Comptable

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