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MEETAfrica :  une autre façon de financer  l’entrepreneuriat

Gammarth-Le PointTn- Trouver des fonds pour financer ou initier  les projets de jeunes étudiants fraîchement diplômés est aujourd’hui, malgré la multitude des initiatives privées ou gouvernementales, une gageure.

Lancer une structure de culture de Safran biologique en Tunisie ou une application de marketing   vocal ciblant la population  analphabète sont, par exemple, des idées de jeunes promoteurs concrétisées, ou en voie de l’être, grâce a Meet Africa.  Le Point TN a rencontré justement les initiateurs de ces deux projets lors de la rencontre organisée par Expertise France, qui ont expliqué, qu’en effet, moyennant une sélection selon des critères objectifs,   cet ambitieux programme pilote (financé à hauteur de  1,7 millions d’euros par l’UE ) attribue individuellement une bourse de 15 000 euros où le candidat porteur du projet retenu,  y puise pour financer les différentes phases de lancement du projet (maturation pour démontrer sa faisabilité technique, d’incubation pour s’assurer de la bonne intégration économique dans le pays et enfin de facilitation à l’accès au financement).

Le projet MEETAfrica a été entamé il y a près de 2 ans et demi et a permis à un certain nombre de diplômés de l’enseignement supérieur français ou allemand, et ressortissants d’ Algérie, du Cameroun, du Mali, du Maroc, du Sénégal et de Tunisie,  de créer des entreprises technologiques ou porteuse de solutions innovantes dans leur pays d’origine.

L’objectif premier de MEETAfrica est, selon Expertise France, d’offrir un solide accompagnement à ces jeunes étudiants, professionnels et chercheurs formés en Europe qui considèrent l’entrepreneuriat comme une voie d’insertion professionnelle et qui souhaitent créer dans leurs pays d’origine une entreprise leur permettant de valoriser les compétences acquises durant leurs études. L’objectif second, même s’il n’est pas exprimé et même s’il contribue à résorber un tant soit peu la fuite des cerveaux africains, relève des aspects stratégiques migratoires de l’UE, d’autant plus  que  le Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD)  ) et le  Ministère français des  Affaires étrangères ont contribué à la définition et au financement du projet  .

Une majorité des lauréats de ce programme ( 40 sur 70 au total) se sont réunis à Gammarth du 12 au 14 septembre pour un événement au cours duquel ils ont pu ressauter et participer à un cycle de formations sur mesure couvrant des sujets clés relatifs à l’étape de lancement de leur activité (accès au financement, industrialisation, pitch, etc.) MEETAfrica était un programme pilote. Mais ce programme n’aura de sens que si son action, et surtout ses résultats de création d’emplois et de développement technologique dans  les pays d’origine des promoteurs, deviennent pérennes. La bonne nouvelle est donc, comme annoncée en clôture du séminaire, qu’une seconde phase est en préparation, avec l’élargissement du programme à des diplômés de l’enseignement supérieur résidant dans d’autres pays européens autres que la France et l’Allemagne, conjugués à l’extension géographique des  pays d’origine

Taha ben ismail

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