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Une enquête a été ouverte a la suite de découverte des praticiens étrangers en flagrant délit d’exercice illégal de la médecine en Tunisie le président du conseil de l’Ordre des médecins en Tunisie, Dr Mounir Youssef Makni a explique les circonstances de ce fait et selon lui des médecins de nationalité étrangère spécialisés dans la chirurgie esthétique ont créé des pages sur les réseaux sociaux pour faire connaître leurs prestations aux clients potentiels intéressés par une greffe de cheveux ou par d’autres actes esthétiques. Un rendez-vous est fixé pour s’entretenir avec le patient intéressé en présence d’un traducteur présent afin de faciliter les échanges verbaux entre le médecin et son client et se mettre d’accord sur l’objet, le déroulement de l’acte ainsi que sur le coût de l’opération et la procédure à suivre pour réaliser l’opération en toute discrétion.il a ajoute que cette affaire s’est passée récemment dans deux cliniques privées situées dans les gouvernorats de Nabeul et de Mahdia. Les médecins directeurs techniques exerçant dans ces deux cliniques ont accordé l’autorisation à des chirurgiens de nationalité turque de pratiquer des actes chirurgicaux dans les salles d’opération, de ces établissements alors que cela est interdit par la loi. Pourtant ils savent qu’il est interdit à des médecins et des chirurgiens de nationalité étrangère de venir pratiquer des actes chirurgicaux dans des établissements sanitaires privés tunisiens dans un but lucratif.
Mis au parfum, deux inspecteurs médicaux relevant du ministère de la Santé se sont rendus sur les lieux et ont pris rendez-vous afin de confondre et prendre en flagrant délit les deux médecins. Selon ces derniers, il s’est avéré que ces deux praticiens étrangers sont des praticiens spécialisés dans la chirurgie esthétique.
Le président du Cnom a ajouté par la même occasion que le ministère de la Santé n’a pas vraiment joué son rôle à la perfection dans la mesure où il aurait pu prendre toutes les mesures nécessaires et porter plainte auprès du procureur public.
Youssef Makni a relevé également que le Conseil national de l’Ordre des médecins a lancé la procédure disciplinaire requise dans ce cas : une enquête a été ouverte et les deux directeurs techniques ont été convoqués pour s’expliquer. Quant aux deux praticiens venus en Tunisie pour chercher du travail, ils encourent entre 6 et 12 mois d’emprisonnement.
Ces praticiens qui proposaient des prix très attractifs par rapport à ceux de leurs homologues tunisiens non seulement n’étaient pas assurés mais ils ne proposaient par ailleurs aucune garantie à leurs clients cas d’erreur médicale.
En guise de conclusion, le Cnom , soucieux de préserver la santé des citoyens, n’a pas oublié d’informer le grand public de la non-conformité de ce type d’exercice médical et compte poursuivre en justice les médecins directeurs techniques de ces établissements sanitaires privés »